Question écrite du 03/06/2020 de Sabine ROBERTY à Céline TELLIER, Ministre de l’environnement, de la nature, de la forêt, de la ruralité et du bien-être animal.
Le 20 mai dernier avait lieu la Journée mondiale des abeilles ou le « Beeday », l’occasion pour nous de faire le point sur la situation en Wallonie. Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder la question et je sais que Madame la Ministre attache une grande importance à la problématique. Nul besoin dès lors de rappeler leur rôle considérable en matière de biodiversité et de protection de notre écosystème.
Lors d’une question précédente, elle évoquait une évolution positive des chiffres relatifs au taux de mortalité des abeilles, avec une mortalité de 10,6 % pour notre Région, selon l’enquête gérée pour la Wallonie dans le cadre du projet Biowallonie. Cette évolution positive ne trouvait alors cependant pas d’explication, une analyse devait suivre.
Celle-ci a-t-elle pu être réalisée ? Quels en sont les résultats ?
D’un autre côté, autre bonne nouvelle, nous avons pu observer ces deux derniers mois une production accrue de miel. Il semble que cela soit déjà un effet de la diminution de l’usage de pesticides dans les communes depuis près d’un an. Une étude est-elle envisagée à ce sujet ?
D’un autre côté, la Déclaration de politique régionale a démontré la volonté du Gouvernement de soutenir l’installation de ruches et d’encourager la formation d’apiculteurs. La capacité d’accueil des pollinisateurs sauvages sera également encouragée.
En janvier dernier, Madame la Ministre nous précisait qu’un plan stratégique pour l’apiculture wallonne était en cours d’élaboration.
Peut-elle revenir sur l’état d’avancement de celui-ci ? Certaines lignes ont-elles déjà pu être fixées ?
Enfin, la Quinzaine des abeilles ayant eu lieu du 16 au 30 mai dernier, peut-elle revenir sur cette édition particulière organisée « par écrans interposés » ?
L’opération a-t-elle rencontré un succès auprès des citoyens ?
Réponse du 26/06/20 de Céline TELLIER, Ministre de l’environnement, de la nature, de la forêt, de la ruralité et du bien-être animal
- Le 20 mai dernier avait lieu la Journée mondiale des abeilles ou le « Beeday », l’occasion pour nous de faire le point sur la situation en Wallonie. Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder la question et je sais que Madame la Ministre attache une grande importance à la problématique. Nul besoin dès lors de rappeler leur rôle considérable en matière de biodiversité et de protection de notre écosystème.
Lors d’une question précédente, elle évoquait une évolution positive des chiffres relatifs au taux de mortalité des abeilles, avec une mortalité de 10,6 % pour notre Région, selon l’enquête gérée pour la Wallonie dans le cadre du projet Biowallonie. Cette évolution positive ne trouvait alors cependant pas d’explication, une analyse devait suivre.
Celle-ci a-t-elle pu être réalisée ? Quels en sont les résultats ?
D’un autre côté, autre bonne nouvelle, nous avons pu observer ces deux derniers mois une production accrue de miel. Il semble que cela soit déjà un effet de la diminution de l’usage de pesticides dans les communes depuis près d’un an. Une étude est-elle envisagée à ce sujet ?
D’un autre côté, la Déclaration de politique régionale a démontré la volonté du Gouvernement de soutenir l’installation de ruches et d’encourager la formation d’apiculteurs. La capacité d’accueil des pollinisateurs sauvages sera également encouragée.
En janvier dernier, Madame la Ministre nous précisait qu’un plan stratégique pour l’apiculture wallonne était en cours d’élaboration.
Peut-elle revenir sur l’état d’avancement de celui-ci ? Certaines lignes ont-elles déjà pu être fixées ?
Enfin, la Quinzaine des abeilles ayant eu lieu du 16 au 30 mai dernier, peut-elle revenir sur cette édition particulière organisée « par écrans interposés » ?
L’opération a-t-elle rencontré un succès auprès des citoyens ?
Réponse du 26/06/2020
- de TELLIER Céline
Cependant, les résultats provisoires de l’hiver 2019-2020 issus de l’étude COLOSS montrent une remontée des mortalités : la moyenne pour la Belgique serait de 17,5 % (16,5 % pour la Wallonie), avec de grosses disparités entre provinces, la Province de Luxembourg présentant le taux le plus faible (8,4 %) et le Hainaut le plus élevé (27,2 %). Il est à noter que la participation des apiculteurs à l’enquête a diminué d’un tiers par rapport à l’année précédente, cette défection n’étant pas encore expliquée.
En matière de mortalité de colonies d’abeilles, une évolution « en dents de scie » est observée. En effet, les taux de mortalité relevés en Belgique à l’issue des hivers 2016-2017 et 2017-2018 étaient respectivement de 25,5 % et 19,4 %.
L’origine de mortalité étant multifactorielle, la détermination de la ou des causes d’une embellie ou d’une détérioration de la situation observée une année est complexe.
Pour autant, les chercheurs disposant maintenant de données de mortalités obtenues de manière comparable sur 6 ans, une analyse sera entreprise au départ de l’ensemble de ces données.
La production importante de miel observée ce printemps est sans conteste imputable essentiellement aux conditions météorologiques exceptionnellement favorables que nous avons connues.
S’il est encore trop tôt pour déterminer l’impact de la diminution récente de l’usage des pesticides dans les lieux publics, ce facteur fera partie des éléments qui seront pris en compte dans l’analyse évoquée ci-dessus. Il est cependant évident que cette mesure, alliée à l’amélioration progressive des ressources mises à disposition des pollinisateurs, ne peut qu’être positive.
Évidemment, il est important de continuer à mobiliser les acteurs publics et les citoyens pour œuvrer à l’amélioration de l’environnement des pollinisateurs.
Pour ce qui concerne l’élaboration d’un plan stratégique pour l’apiculture wallonne, je me permets de renvoyer l’honorable membre vers mon collègue le Ministre Borsus, qui dispose de cette compétence.
Concernant plus largement les pollinisateurs sauvages, mes services collaborent actuellement à la préparation d’une stratégie nationale 2021-2030. Le plan wallon consistera en une déclinaison de cette stratégie nationale.
Pour finir, la « Quinzaine des abeilles et des Pollinisateurs » a rencontré, selon l’ASBL Adalia, maître d’œuvre de l’action, un succès plus que satisfaisant en dépit des circonstances particulières de la crise sanitaire de la Covid-19.
Ainsi, alors qu’en temps normal, quelque 300 actions collectives (associations, écoles, et cetera) en faveur des pollinisateurs sont soutenues dans ce cadre, l’action 2020 a dû être réorientée en urgence vers les particuliers. Plus de 220 descriptifs de projets, majoritairement individuels, ont été reçus par Adalia, et leurs porteurs seront récompensés par l’envoi d’un kit « pollinisateur ». De plus, la page Facebook « Abeilles & Cie », créée pour l’occasion, a connu l’adhésion de quelque 800 nouveaux suiveurs, avec de nombreux échanges, et la page internet dédiée a connu un pic de fréquentation. L’objectif de sensibilisation est donc bien atteint.