Alors qu’un.e malade sur deux souffrant d’Alzheimer s’ignore, qu’est-ce qui est mis en place pour améliorer le parcours de soins et d’accompagnement de ces personnes ?
Question du de Sabine Roberty à Christie Morreale, Ministre de la Santé
Madame la Ministre, nous avons déjà évoqué dans cette commission la question de la prise en charge et de l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre maladie neurodégénérative. La Journée mondiale Alzheimer de la semaine dernière est une occasion de faire le point. Il est bon de rappeler qu’un malade sur deux s’ignore. Un malade sur deux souffrant de la maladie d’Alzheimer ne le sait pas. Il est important de le dire, parce qu’il le saura uniquement quand il sera atteint d’une forme grave.
Aujourd’hui, les constats de terrain démontrent malheureusement certains manquements dans les parcours de soins et d’accompagnement actuellement mis en place. Des mesures doivent être prises pour
améliorer la prise en charge des patients et leur qualité de vie.
Au niveau fédéral, il semble que le Gouvernement n’ait pas fait le choix de se diriger vers la rédaction d’un plan Alzheimer. Néanmoins, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé a été chargé d’identifier les meilleures pratiques pour mettre en place un trajet de soin pour la démence précoce.
Au niveau de la Wallonie, vous avez chargé l’AViQ d’effectuer un certain nombre de rencontres avec des acteurs de terrain afin de définir la marge de manœuvre wallonne au regard de nos compétences. En juillet dernier, vous avez également annoncé une rencontre avec l’Expertisecentrum Dementie, centre d’expertise régional mandaté par le Gouvernement flamand, afin de prendre connaissance de son plan d’action régional.
Cette rencontre avec l’Expertisecentrum Dementie a-t-elle eu lieu? Dans l’affirmative, qu’en est-il ressorti ?
À la suite de cette rencontre, avez-vous pris la décision d’avancer vers un plan wallon de prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies neurodégénératives ? Avez-vous déjà dégagé des pistes de travail et des mesures concrètes qui pourraient être définies ? Sinon, pourquoi ?
Qu’en est-il de vos contacts avec le Fédéral à ce sujet ? Avez-vous déjà eu un retour du KCE ?
Réponse de la ministre du 03/10/23
Madame la Députée, l’étude commandée par le Gouvernement fédéral visant à identifier les meilleures pratiques pour mettre en place un trajet pour la démence précoce est toujours en cours et semble avoir repris du retard au regard des perspectives initialement annoncées.
En ce qui concerne l’état d’avancement de la mise en œuvre d’un plan Alzheimer national, j’attends toujours un déblocage de la part du Fédéral afin de convenir des actions complémentaires et soutenantes qui pourront être prises par la Wallonie. Je reste attentive au déploiement et au soutien des multiples services d’aide et de soins disponibles et adaptés aux personnes souffrant d’une maladie neurodégénérative.
La rencontre avec l’Expertisecentrum Dementie a été très enrichissante et a permis à mon cabinet d’apprécier notamment la plus-value d’une ouverture de places spécifiques dédiées aux personnes présentant une démence précoce en Flandre. En Wallonie, ce dispositif existe déjà pour les personnes cérébrolésées.
Source : Site du Parlement de Wallonie; Compte-rendu de la commission de l’emploi, de l’action sociale et de la santé du 26 septembre 2023