La SONUMA a été chargée de nouvelles missions, parmi lesquelles le développement d’une plateforme numérique en partenariat avec le secteur de l’enseignement: le projet «e-classe», comment ce dossier évolue-t-il ?
Question de Sabine ROBERTY à Caroline DESIR, Ministre de l’éducation
La Société de numérisation et de commercialisation des archives audiovisuelles (SONUMA) a récemment changé de statut, passant d’une société commerciale à une ASBL subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette évolution a permis une stabilisation du modèle et le développement de nouvelles opportunités. Ainsi, par une convention pluriannuelle, la SONUMA a été chargée de nouvelles missions, parmi lesquelles le développement d’une plateforme numérique en partenariat avec le secteur de l’enseignement : le projet «e-classe». Je me réjouis tout particulièrement de cette mesure qui renforce l’accès des enseignants aux archives audiovisuelles.
Madame la Ministre, pouvez-vous me dire comment ce dossier évolue ? Comment se passe le travail entre la SONUMA et le secteur de l’enseignement ?
L’outil bénéficie-t-il d’une visibilité suffisante auprès du corps enseignant ?
Répond-il aux attentes des professionnels ?
Le développement de nouvelles fonctionnalités est-il envisagé ?
Réponse de Caroline DESIR, Ministre de l’éducation
Dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence, la création d’une plateforme des ressources éducatives de qualité au bénéfice de toutes les écoles est un des objectifs phares de la transition numérique. Cette plateforme, dénommée «e-classe», est en cours de déploiement. La SONUMA est un partenaire structurel important du projet. Elle assiste le Service du numérique éducatif (SNE) de l’administration générale de l’enseignement (AGE) dans la gestion éditoriale d’«e-classe». La SONUMA présélectionne des contenus audiovisuels issus de son propre catalogue ainsi que des productions de la RTBF. Les contenus d’«e-classe» sont d’ailleurs enrichis par l’équipe chargée du projet à l’AGE.
Quant à la visibilité de l’outil au sein de la communauté éducative, une première campagne de communication à l’attention du public cible a été menée à travers des circulaires et des articles de presse et par la participation à divers salons. La plateforme compte à ce jour 3 300 utilisateurs actifs. C’est un premier pas positif, mais il est possible de faire mieux, vu le nombre d’enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le SNE continue donc de développer différentes actions de communication.
Pour ce qui concerne les attentes des professionnels, les retours qui parviennent à l’équipe d’«e-classe» sont très positifs et les développements envisagés dans la stratégie numérique pour l’éducation suscitent un réel engouement. Enfin, l’ajout de fonctionnalités est prévu: des espaces de co-construction et des espaces collaboratifs seront proposés prochainement. Ils permettront aux enseignants de créer ensemble des outils et ressources pédagogiques.
Réplique de Sabine Roberty
Le projet «e-classe», en offrant une bibliothèque de support éducatif en ligne, permet non seulement d’épauler les enseignants dans l’élaboration de leurs cours et de leur matière, mais aussi de rendre possible de nouvelles formes d’enseignement. Aujourd’hui, plus qu’à n’importe quelle époque, il est essentiel pour les élèves et les enseignants de se nourrir d’archives audiovisuelles, de reportages, d’interviews, d’extraits de journaux télévisés et de dossiers thématiques pour mieux analyser et décrypter l’information. Ce projet évoluera progressivement et je vous interrogerai de nouveau sur le sujet