Question orale du 13 septembre 2022 de
Sabine ROBERTY à Bénédicte LINARD, vice-présidente du gouvernement et ministre
de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes.
La maltraitance des enfants est insupportable et doit constamment être
une de nos préoccupations majeures. La maltraitance est partout, dans la sphère
privée, mais aussi dans les lieux de la vie quotidienne.
Le sport, qui est essentiel au développement de l’enfant, ne fait
malheureusement pas exception et de récentes études le confirment, notamment en
Fédération Wallonie-Bruxelles: 67,6 % des répondants disent avoir subi des
violences psychologiques, 51,8 % des violences physiques et 25,4 % des
violences sexuelles avec contact. Ces chiffres sont véritablement choquants.
Il est du devoir des pouvoirs publics d’agir pour lutter contre ces
maltraitances. C’est pour poursuivre cet objectif que l’Union européenne et le
Conseil de l’Europe travaillent sur le programme «Child Safeguarding in Sport».
L’Office de la naissance et de l’enfance (ONE), notamment, fait partie du
comité de pilotage chargé de la mise en œuvre de la feuille de route en
Fédération Wallonie-Bruxelles.
Il s’agit avant tout de renforcer les politiques et actions de protection
de l’enfance dans le cadre du sport. Cette feuille de route propose notamment
d’ajouter des fonctions de responsables de protection de l’enfance spécifiques
au sport.
Madame la Ministre, pourriez-vous nous en dire davantage sur ce projet en
ce qui concerne notre territoire et vos compétences ? Quand peut-on espérer sa
concrétisation ? Avez-vous des contacts à ce sujet avec votre collègue chargée
du Sport ? Des pistes intéressantes ont-elles déjà été mises en évidence ? Les
responsables de la protection de l’enfance susmentionnés viendraient-ils en
soutien des référents «Éthique» présents dans les fédérations sportives
reconnues?
Réponse de Bénédicte LINARD,
vice-présidente du gouvernement et ministre de l’Enfance, de la Santé, de la
Culture, des Médias et des Droits des femmes.
Le programme européen Child Safeguarding in Sport vise à développer la
fonction de référent pour la maltraitance dans le sport, à l’instar de ce que
l’ONE a instauré en 2004. Les référents pour la maltraitance de l’ONE ont pour
mission de soutenir les professionnels de l’ONE impliqués dans l’accompagnement
et le suivi des situations de vulnérabilité, de négligence ou de maltraitance
en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ceux-ci n’interviennent pas directement
auprès des familles, mais ils offrent un espace d’écoute et de soutien aux
agents de première ligne de l’ONE.
En participant au comité de pilotage, l’ONE apporte son expertise et
alimente la préparation d’une description de fonction adaptée au secteur du
sport. Cette dernière est actuellement prévue pour 2022.
Par ailleurs, la feuille de route pointe également l’intérêt de créer des
partenariats entre les clubs sportifs et l’accueil temps libre (ATL). D’après
les informations dont dispose l’ONE, ces partenariats devraient être amorcés
dès cette année et se poursuivront sur le long terme. Madame la Députée, si
vous désirez plus d’information à ce sujet, je vous invite à interroger ma
collègue Valérie Glatigny, ministre des Sports, qui suit aussi ce dossier de
près.
Réplique
de Sabine ROBERTY
Je vous remercie pour votre réponse,
Madame la Ministre, et ne manquerai pas d’interroger votre collègue à ce sujet.
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