Le Gouvernement a annoncé sa décision d’annuler les deux extensions du tram prévues vers Seraing et Herstal et de les remplacer par deux lignes de bus en site propre et/ou prioritaires.
Cette annonce a provoqué l’incompréhension dans la métropole liégeoise qui voit ainsi remis en cause tout un projet d’une plus grande envergure. En effet, le tram et ses extensions ne représentent pas qu’une question de mobilité mais ils s’inscrivent dans une dynamique de redéploiement urbain plus large. Les villes et communes concernées ont ainsi organisé leur développement autour et en fonction du tram et de son tracé.
En tant que Liégeoise, en tant que sérésienne, je suis indignée par une décision qui coupe les ailes au redéploiement économique de notre région.
Alors que le Gouvernement wallon avait le choix entre un investissement ambitieux et structurant ou une économie à court terme, il choisit les économies. Au final, nous n’aurons ni économie, ni une mobilité structurante sur notre territoire wallon.
En effet, l’alternative proposée par le Gouvernement au travers de lignes de bus comporte aujourd’hui encore un grand nombre d’incertitudes qui ne nous permettent pas d’identifier clairement son coût ou sa faisabilité.
Quel impact réel sur les usagers et les usagers faibles ? Je pense aussi tout particulièrement aux personnes en situation de handicap qui voyaient avec l’arrivée du tram une nouvelle opportunité de se déplacer plus facilement et en toute autonomie.
Quel impact réel sur les travailleurs engagés pour réaliser ces travaux ?
Quel impact sur les riverains et les commerçants qui se trouvent sur le trajet prévu initialement ?
Quel impact sur les entreprises déjà engagées ?
Enfin, quel impact financier en termes de travaux inutiles, d’indemnités à verser, de nouvelles dépenses à prévoir ?
Au final, cela coutera plus cher au citoyen, que l’on se situe au niveau des dépenses, de la mobilité, de l’environnement ou de l’impact humain.
La presse en parle : http://bit.ly/3zftEMf
