Et pourquoi on n’étourdit pas les homards ?

De plus en plus de personnes se montrent favorables à un étourdissement des homards. Quelle est la position de la Wallonie ?

Question écrite de Sabine Roberty du 16/02/22 à Céline Tellier, Ministre du bien-être animal

Plus de 7 personnes sur 10 questionnées dans le cadre d’une consultation citoyenne ouverte en Région bruxelloise soutiennent l’imposition d’un étourdissement préalable à tout abattage d’animal. Ce sondage, mené l’été 2021, démontre que 85 % des personnes sondées souhaitent même aller plus loin.

Elles veulent étendre cette pratique aux homards, crabes ou écrevisses.

Madame la Ministre peut-elle me dire si elle a pris connaissance de ce point particulier de la consultation populaire en Région bruxelloise ?

Quelle lecture fait-elle de cette information ?

Quel est l’état de la question en Wallonie ?

Réponse de la Ministre du 10/03/22

J’ai pris connaissance des résultats de cette consultation populaire par la presse.

En ce qui concerne la Wallonie, le Conseil wallon du bien-être des animaux a rendu un avis concernant l’étourdissement des décapodes marcheurs en septembre 2018. Dans cet avis, le Conseil souligne qu’en l’état de la science, les décapodes marcheurs semblent avoir la capacité de ressentir des émotions dont notamment la douleur. Dès lors, le Conseil est d’avis que les conditions de transport et de logement doivent se faire de façon à assurer leur bien-être, et que leur mise à mort doit être précédée d’un étourdissement adéquat tel que l’électronarcose.

À ce stade, en ce qui concerne les dispositions relatives à la mise à mort des animaux, le Code wallon du bien-être des animaux ne s’applique qu’aux vertébrés. Le Code permet au Gouvernement de faire appliquer des dispositions à certains invertébrés. Celles-ci doivent être déterminées sur base de recherches scientifiques démontrant leurs capacités sensitives.

Avant d’aller plus loin sur cette question et d’imposer l’obligation d’étourdissement préalable lors de la mise à mort des décapodes marcheurs, la faisabilité et l’applicabilité des méthodes doivent être étudiées et discutées avec les parties impliquées.

Source : Site du Parlement de Wallonie