Le contrat de service public de l’OTW prévoit une réduction des émissions de CO2 à l’horizon 2023. Pour ce renouvellement, différentes possibilités de motorisations s’offrent au TEC qui estime que les budgets alloués actuellement pour le verdissement de la flotte ne permettent pas d’atteindre les ambitions environnementales fixées.
Question écrite du 17 janvier 2020 de Sabine Roberty à Philippe Henry, Ministre du climat, de l’énergie et de la mobilité.
Le contrat de service public 2019-2023 de l’Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) prévoit une réduction de 30 % des émissions de CO2 à l’horizon 2023. Le TEC doit dès lors, dès aujourd’hui, remplacer les véhicules en fin d’amortissement par des bus à faibles émissions. Il lui faut également anticiper le remplacement des véhicules prévus en 2024-2025.
Combien de véhicules doivent être remplacés dès aujourd’hui ?
Combien doivent l’être à l’horizon 2025 ?
Pour ce renouvellement, différentes possibilités de motorisations s’offrent au TEC qui doit faire le choix entre gaz naturel, électricité ou hydrogène.
Si ces formules présentent des impacts budgétaires variables, le TEC estime que les budgets alloués actuellement pour le verdissement de la flotte ne permettent pas d’atteindre les ambitions environnementales fixées.
Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ?
Le coût a-t-il été évalué pour chacune des motorisations ?
Quelle devrait être la solution privilégiée ?
Réponse du 14 février 2020 de Philippe Henry, Ministre du climat, de l’énergie et de la mobilité
Le besoin théorique actuel de nouveaux bus, pour la période 2020-2025, s’établit comme suit :
– renouvellement de la flotte : 765 bus (budget estimé : 291 M d’euros) ;
– renforcement de l’offre existante : 212 bus (budget estimé : 89 M d’euros).
Dès à présent, le renouvellement de la flotte se poursuit avec, notamment, l’acquisition de +/- 150 véhicules hybrides, étalé sur les deux prochaines années.
En ce qui concerne le choix de la motorisation la plus adaptée, l’aspect budgétaire n’est pas le seul à prendre en compte. C’est ainsi que, dans le cadre de la réduction de son empreinte CO2, le TEC a initié un projet ayant pour objet l’étude des actions à prendre pour atteindre plusieurs objectifs :
– diminution de l’empreinte écologique ;
– adaptation des compétences du personnel technique pour travailler en sécurité sur les nouvelles générations de véhicules ;
– prise en compte, dans l’organisation, des éventuelles contraintes liées aux nouvelles technologies, dont l’électricité, le biogaz ou l’hydrogène pourraient faire partie ;
– augmentation du nombre de véhicules pour répondre aux nouveaux besoins de mobilité identifiés.
Les différentes alternatives de propulsion seront évaluées sur base de leur efficacité énergétique et écologique, de leur maturité technologique et commerciale, de leur coût total de possession, et des éventuelles contraintes sur l’exploitation.
Les résultats de cette étude se traduiront par des actions concrètes qui pourront être partagées à l’automne prochain. J’espère alors qu’une solution privilégiée se dégagera alors clairement.
Enfin, par rapport aux coûts des motorisations, l’honorable membre trouvera en annexe un tableau reprenant une estimation de coûts pour différents types de matériel roulant.
Annexe :
- Minibus électrique 200.000 €
- Midibus diesel 250.000 € Standard
- Hybride 354.000 €
- Standard Electrique 500.000 €
- Standard Hydrogène 800.000 € Articulé Hybride 435.000 € Articulé
- Electrique/BHNS 755.500 € Bi-articulé Hybride 650.000 €
- Autocar 12m Diesel 235.000 €
- Autocar 15m Diesel 270.000 €