La Société de numérisation et de commercialisation des archives audiovisuelles (SONUMA) a récemment changé de statut, cette évolution a permis le développement de nouvelles opportunités avec l’établissement de nouvelles missions.
Question de Sabine ROBERTY à Bénédicte LINARD, Ministre de l’enfance, de la santé, de la culture, des médias et des droits des femmes
Nous avons eu l’occasion de revenir sur la question lors de nos débats budgétaires, la Société de numérisation et de commercialisation des archives audiovisuelles (SONUMA) a récemment changé de statut, passant d’une société commerciale à une ASBL subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette évolution a permis une stabilisation du modèle et le développement de nouvelles opportunités avec l’établissement de nouvelles missions. Ainsi, par convention pluriannuelle, la SONUMA est maintenant chargée de la numérisation et de la valorisation des archives audiovisuelles belges francophones, du développement de la plateforme numérique en partenariat avec le secteur de l’enseignement, d’un rôle de support des institutions socioculturelles et de la commercialisation des contenus audiovisuels francophones belges. Parmi ces missions, je me réjouis tout particulièrement de l’augmentation des synergies et du renforcement de l’accès des enseignants aux archives avec le projet e-classe.
Madame la Ministre, pouvez-vous nous dire comment ce dossier évolue ? À son lancement, en avril dernier, 500 archives étaient déjà disponibles. Ce nombre a-t-il augmenté ? Les archives devaient, par exemple, être complétées par 200 contenus produits par ARTE. Cet ajout est-il effectif ? D’autres partenariats sont-ils envisagés ? L’outil est-il effectivement utilisé et répond-il aux attentes des professionnels ?
Concernant les autres missions, vous nous précisiez, en octobre dernier, que la SONUMA devrait être présente sur la plateforme Auvio au plus tard pour janvier 2020. Quelques vidéos sont déjà accessibles. D’autres ajouts sont-ils prévus ? Si oui, dans quels délais ?
Enfin, la convention NÉPAL (Numérisation des émissions constituant le patrimoine audiovisuel local), qui vise à assurer le financement de la sauvegarde des archives de la Fédération des télévisions locales (FTL), arrive à échéance fin 2019. Un renouvellement est-il envisagé ?
Réponse de Bénédicte LINARD, Ministre de l’enfance, de la santé, de la culture, des médias et des droits des femmes
Madame la Députée, votre question découle de nos précédents échanges lors des débats budgétaires. Il est toutefois bienvenu qu’elle revienne en commission, car elle porte sur divers enjeux auxquels je répondrai de façon plus détaillée. Je commencerai par votre question sur la SONUMA et sa nouvelle convention conclue à la fin de la précédente législature. Cette convention visait à renforcer le positionnement de la SONUMA en tant qu’institution de la protection du patrimoine public audiovisuel francophone belge, mais aussi à valoriser la finalité éducationnelle et culturelle. Tout comme vous, l’aboutissement du projet e-classe me réjouit particulièrement. Prévu dans le précédent contrat de gestion de la RTBF, ce projet est repris dans le cinquième contrat de gestion à l’article 17, qui dispose notamment que «seule ou en collaboration avec d’autres médias, en fonction des moyens disponibles, la RTBF développe, avec la SA SONUMA et la Fédération WallonieBruxelles, une plateforme numérique de coopération entre les trois parties précitées, permettant la mise à disposition de contenus audiovisuels, spécialement informatifs ou documentaires, à destination des professeurs et des élèves via les archives ainsi que la création de contenus et matériaux pédagogiques éditorialisés en fonction des programmes et des outils de partage de contenus». Je vous parle régulièrement d’éducation aux médias et je me réjouis de voir que le projet e-classe s’inscrit dans cet objectif.
À ce jour, je ne dispose pas de données actualisées sur les contenus accessibles sur la plateforme. Ces derniers dépendent également du secteur de l’enseignement. Néanmoins, il apparaît de manière certaine que les possibilités d’exploitation de cette plateforme sont riches et que de nombreux projets sont possibles, par exemple en matière d’apprentissage des langues. D’après les données dont je dispose, les ressources audiovisuelles disponibles sur la plateforme Auvio comprennent 1 253 contenus RTBF, il s’agit d’archives et de contenus récents. 213 contenus Arte sont actuellement publiés. Ce nombre devrait passer à 400 en janvier 2020. Chaque jour, l’émission «Les Niouzz», diffusée la veille, est téléchargée sur la plateforme reste disponible assez longtemps.
En termes d’agenda, l’arrivée des contenus numérisés par la SONUMA sur Auvio est prévue au premier trimestre 2020. Les équipes techniques finalisent actuellement ce transfert. Plus de 3 000 contenus ont déjà été sélectionnés et seront disponibles au démarrage de cette nouvelle vitrine du patrimoine audiovisuel francophone.
Il est important de noter que les archives numérisées par la SONUMA sont de plus en plus utilisées par la RTBF pour la création de nouveaux contenus notamment pour les émissions «Un jour dans l’info», «Un jour dans l’Histoire», «Le fantôme de la radio», ou via la case «SONUMA» sur la Trois. Des capsules «archives SONUMA» sont également visibles dans le 6-8 et la nouvelle version de «Vews». Tous ces nouveaux contenus composés d’archives sont également disponibles sur Auvio.
Enfin, pour votre question sur la convention NÉPAL, qui vise à numériser les archives des télévisions locales, sachez que mon administration et moi-même, nous nous basons sur l’évaluation de la précédente convention pour nous pencher sur la reconduction de cette convention, en mettant notamment l’accent sur la valorisation de ces archives.