En Belgique, chaque année, ce sont 12000 filles qui risquent l’excision.
Depuis 1996, le GAMS lutte pour l’abolition des mutilations génitales féminines (MGF) en Belgique et dans le reste du monde. L’association adopte une approche pluridisciplinaire pour appréhender toute la complexité des enjeux liés à cette question et assurer une meilleure compréhension du phénomène mais aussi une prise en charge adéquate des personnes concernées.
Leur travail s’articule donc autour de plusieurs axes tels que la sensibilisation, l’information, ou encore la formation. Les équipes font aussi un important travail d’accompagnement et de soutien aux côtés des femmes et des filles à risque et avec celles qui ont subi une excision.
Au GAMS ce sont des assistantes sociales, des sages-femmes, des travailleuses interculturelles, des psychologues ou encore des juristes qui accompagnent les femmes et les filles avec bienveillance pour leur permettre de se (ré)approprier leur corps.
En novembre dernier, je me suis rendues à l’antenne de Liège du GAMS où, les équipes m’ont accordé un peu de leurs temps pour évoquer leur travail au quotidien et des témoignages poignants. Déconstruire les idées reçues autour des MGF, plaider en faveur des droits des personnes concernées ou encore renforcer encore notre travail de promotion de la santé, en ce compris les droits reproductifs et sexuels sont des enjeux cruciaux pour demain.
Ensemble, nous avons aussi évoquer l’impossible de défendre une approche genrée de la santé car c’est un enjeu important en matière d’égalité des genres. Invisibilisation des maladies féminines, surmédicalisation, tabous et stéréotypes ont en effet des
conséquences importantes sur la manière dont les femmes se soignent et sont soignées et nous devons en tenir compte pour assurer un accès à la santé à toutes et tous. J’ai d’ailleurs interrogé le ministre de la santé à ce sujet, vous pourrez ma question ici.
Vous souhaitez en apprendre plus sur l’action du GAMS ? C’est par ici : https://gams.be/missions-et-valeurs/