PW – Quels résultats pour les tests de « rues scolaires » ?


Une rue scolaire est une rue où se situe une entrée d’école et où les accès sont interdits aux véhicules motorisés pendant les heures de cours. Des expériences ont vu le jour à Bruxelles et en Wallonie : quels sont les résultats ? Quel impact sur la qualité de l’air ?

Question écrite du 25 septembre de Sabine ROBERTY à Valérie DE BUE, Ministre de la fonction publique, de l’informatique, de la simplification administrative, en charge des allocations familiales, du tourisme, du patrimoine et de la sécurité routière.

Madame la Ministre,

Une rue scolaire est une rue où se situe une entrée d’école et où les accès sont interdits aux véhicules motorisés pendant les heures de cours.

On en dénombre déjà 19 à Bruxelles et deux expériences ont vu le jour en Wallonie à Nivelles et à Mont Saint Guibert.

Selon Vias, les accidents impliquant des enfants se produisent dans 77% des cas à moins de 300 mètres des écoles. L’objectif de ces rues est donc d’améliorer la sécurité dans ces zones mais également la qualité de l’air. Elle favorise aussi l’usage des modes doux pour les familles habitant
près de l’école.

Monsieur le Ministre, les expériences à Bruxelles ont-elles apporté des résultats positifs ? Qu’en est-il de l’expérience wallonne de Nivelle, initiée au printemps passé ?

Quel est la position de l’AWSR sur l’établissement de ces « rues scolaires » ?

Une incidence sur la qualité de l’air est-elle démontrée ?

Réponse du 17 octobre 2019 de Valérie DE BUE, Ministre de la fonction publique, de l’informatique, de la simplification administrative, en charge des allocations familiales, du tourisme, du patrimoine et de la sécurité routière

Le principe de fermer une rue à la circulation motorisée et de la réserver à la circulation des piétons et des vélos existe déjà depuis longtemps et s’appelle une zone piétonne.

Une zone piétonne peut être permanente, 7 jours sur 7, 24 h sur 24, mais peut aussi être limitée à certains jours ou certaines heures.

En principe, une zone piétonne ou une rue scolaire devrait améliorer la sécurité, la qualité de l’air et permettre une meilleure convivialité.

Si, en tant que Ministre en charge de la Sécurité routière, je suis favorable au développement des zones piétonnes variables ou permanentes aux abords des écoles, la réflexion doit être plus large que la rue de l’école. Il s’agit d’aborder l’ensemble des trajets scolaires et de tenir compte du contexte urbanisé, mais aussi de ne pas provoquer le report de la circulation dans d’autres rues adjacentes et d’examiner les sujets du stationnement, de la mobilité des riverains, de l’accessibilité de la zone pour les éventuels commerces ou services présents dans les environs.

Pointons dans la même étude de l’institut VIAS, seuls 5 % des accidents impliquant un enfant surviennent dans la zone spécifique à l’école.

Par leur fonction d’accueillir un trafic important, le principe d’une fermeture à la circulation ne convient pas aux voiries régionales.

Pour les voiries communales, l’instauration de zones piétonnes ou de rues scolaires relève de la décision de la commune.

À ma connaissance et pour information, il existe plus de 3 000 écoles le long des voiries communales en Wallonie.

Les conseillers régionaux en signalisation et sécurité routière sont à disposition des communes pour les conseiller et les orienter en vue d’améliorer la mobilité et la sécurité routière aux abords des écoles et plus généralement, sur l’ensemble du réseau de voies publiques.

Les zones piétonnes et les rues scolaires sont une des possibilités.

L’éducation à la sécurité routière reste essentielle. C’est pourquoi la Région investit significativement dans la formation et la sensibilisation en milieu scolaire via des « référents EMSR » (17/10/19 REP à la Mobilité et à la Sécurité Routière) au sein des écoles, mais aussi via des policiers (Cellule Education et Prévention) en milieu scolaire.